Mis en examens du Doyen Souleymane Diallo et d’Aboubacar Bah : Les Journalistes entendent Organiser un si-tin devant la HAC!

Les Associations de Presse et le Syndical de la presse privée de Guinée comptent organiser un si-tin , le lundi prochain, devant la Haute Autorité de la Communication. L’objectif de ce si-tin est d’interpeller les commissaires de la HAC sur l’arrestation à repétition des hommes de médias, notamment cas du doyen Soulemane Diallo, Fondateur du groupe de presse lynx lance et le Aboubacry Bah Directeur général de la radio lynx Fm. L’annonce a été faite ce vendredi 23 aôut 2019 à travers une conférence de presse. 

Pour le secrétaire général du syndicat de la privée de Guinée, Sidy Diallo, la presse Guinéenne entrain de traverser une situation difficile avec l’interpellation en cascade des hommes de médias. 

“La presse Guinéenne traverse aujourd’hui, une situation très  difficile dans notre pays. Et cette situation  nous inquiète et nous interpelle. Ces derniers temps, vous avez vu,  plusieurs  journalistes  ont été convoqués  à la DPJ ( Direction de la Police Judiciaire) de Conakry. Nous pouvons dire que  ces deux derniers mois plus de dix (10) ont défilé à la DPJ. La plupart des journalistes, s’ils sont convoqués la-ba , c’est dans l’exercice de leur travail. On a jamais  entendu un journaliste qui a volé ou tué  quelqu’un ou qui a fait un crime pour se retrouver à la DPJ. L’interessé est toujours dans l’exercice de son métier. Pour nous, trop,  c’est trop. Nous savons tous, qu’il y a une loi portant à la liberté de la presse. Mais malheureusement la loi L002 est entrain d’être piétinée aujourd’hui, au profit d’une autre loi sur la cybercriminalité. Une loi où malheureusement,  les autorités du pays se servent pour foutre les journalistes en prison » a déploré.

Selon Sidy Diallo l’objectif ce si-tin est d’interpeller la Haute Autorité de la Communication à jouer son rôle .

“Parce que pour nous,  si la HAC joue bien son rôle, on ne va pas te retrouver là. Pour nous, la HAC a presque le pouvoir plus que n’importe qui pour regler n’importe quel problème lié au métier de presse. Si un journaliste est fautif, si on parle de diffamation, si on parle de n’importe quel problème lié au métier de presse ,la HAC a le pouvoir de suspendre l’émission, de fermer une radio, elle peut même retirer la carte professionnelle au journaliste. Pour nous, si journaliste a un problème, la première voie à suivre, c’est bien la HAC.Mais, on n’oblige pas coût que coût, mais si les gens ne veulent plus aller à la HAC, cas quand qu’on arrête de traduire les journalistes à la DPJ. Parce que pour nous,à  la DPJ, c’est la-ba où on convoque les criminels, mais on n’a pas a faire à des criminels, on a à affaire avec les journalistes qui sont connus et identifiés. 

A en croire le secrétaire général du syndicat de la presse privée de Guinée, toutes dispositions sont prises pour la réussite de ce sit-in .

“Nous voulons organiser ce si-tin le lundi, la lettre d’information est déjà déposée à la mairie de Kaloum. Nous avons choisi la date du lundi pour respecter le délai de 3 jours conformément à la loi. Mais , nous allons profiter l’occasion pour insister  sur un fait, on n’organise pas ce si-tin pour aller insulter Paul ou Pierre. On n’organise ce si-tin pour aller manquer  à la dignité des gens, c’est juste un si-tin où nous allons profiter de l’occasion pour rappeler à ses commissaires leur responsabilité et inviter les plaignants à aller vers la HAC en cas de problème. Nous demandons la mobilisation de tous les journalistes de venir humblement et respectueusement sans violence, sans insulte pour exprimer leur ras-le sol” a t-il souligné. 

Mamadouba Camara

Journaliste du site www.lefolan.com