EN GUINÉE: Menace à la liberté de la presse la PJDD et la CNPG condamnent l’interpellation et l’emprisonnement des journalistes.

Suite à la menace qui pèse sur la liberté la presse en Guinée avec l’interpellation et l’emprisonnement de certains journalistes, les membres de la plate-forme des Jeunes Leaders de l’Axe de la Démocratie et le Développement (PJDD) et la Coalition Nationale pour la Paix en Guinée( CNPG) ont conjointement animé une conférence ce lundi, 02 septembre 2019 à la maison commune des journalistes. 

Dans une déclaration qui a sanctionné cette conférence de presse, le PJDD et CNPG ont condamné l’interpellation et l’emprisonnement des journalistes qui sont devenus monnaie courante ces derniers temps en Guinée.

”PJDD et la CNPG dans la lutte pour l’instauration d’un État de droit en Guinée constatent avec regret des violations graves et inacceptables de la liberté de presse dans notre pays, notamment: des agressions verbales et physiques contre une quinzaine de journalistes, 31 octobre 2017 suivies de la destruction de leurs matériels de travail( dictaphones, téléphones et caméras…) à l’escadron mobile N°3 de Matam.

La suspension de la radio Espace Fm pour sept jours suivie de la mise en examen de Moussa Moïse Sylla, directeur d’Espace TV pour, dit-on, avoir diffusé des informations considérées comme secret défense.L’avertissement du groupe Évasion par la HAC pour manque de professionnalisme dans le traitement de l’information, dit-on. La violation de la loi L002 pendant les poursuites judiciaires contre des journalistes, notamment l’arrestation et la détention d’Aboubacar Camara, coordinateur du groupe Gangan. Des intimidations et des menaces de mort proférées à l’endroit d’Alpha Bacar Sank Diallo de la radio Global Fm, animateur de l’émission “choc des idées”. L’opacité persistante autour de la disparition depuis 23 juillet 2015 du journaliste chérif Diallo et de l’assassinat de Mohamed Koula Diallo. L’exil forcé de Mandian Sidibé, ancien directeur de la radio Planète Fm. Tout récemment l’incrimination de l’émission “œil de lynx du 30 juillet 2019 par le ministère des télécommunications par la convocation et l’audition d’Aboubcri, directeur général de la radio lynx à la DPJ et le directeur général de lynx, le doyen Thierno Souleymane Diallo.

Face à toutes ces violences flagrantes de la loi sur la liberté de la presse, la PJDD et la CNPG s’indignent et condamnent avec la dernière énergie ces pratiques tendant de plus en plus à museler la presse dans notre pays” a déclaré Ibrahima Aminata Diallo, président de l’AJDD .

Poursuivant, Ibrahima Aminata Diallo a, au nom de la PJDD et la CNPG exprimé toute  leur solidarité aux journalistes et exigé du gouvernement Guinéen le respect strict de la loi sur la liberté de la presse.

« Nous demandons par la occasion au gouvernement Guinée  de  rétablir les victimes dans leurs droits  en appliquant  les mesures suivantes: la poursuite et le jugement sans délai des auteurs des exactions contre les journalistes à l’escadron mobile N°3 de Matam. L’abandon sans condition des poursuites judiciaires contre les journalistes. La restitution du matériel de travail des journalistes susmentionnés. La cessation immédiate des intimidations et des menaces de mort contre les journalistes. La restitution du matériel de travail des journalistes confisqués ou détruits et l’indemnisation des victimes. Le retour des journalistes en exil. L’élucidation de la disparition de Chérif Diallo et du meurtre de Mohamed Koula Diallo » a t-il souligné . 

Pour terminer, ces deux structures appellent le gouvernement Guinéen et les  institutions républicaines à veiller au respect des engagements internationaux de l’État et au respect des lois relatives à la liberté d’expression et d’opinion et à la HAC d’assumer pleinement son rôle de régulation et de protection de la presse.

Mamadouba Camara

Journaliste du site www.lefolan.com

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