LA GUINÉE: UNE PARTIE DE SON HISTOIRE

Comme convenu, nous avons promis de publier une petite précision sur ce que nous pouvons appeler ici, une partie de notre histoire commune. S’agissant de parler le lien familial qui, uni deux groupes linguistiques, en Guinée, en l’occurrence SOUSOU et MALINKE. C’est article que, j’avais publié en juillet 2015 sur mon site lefolan.com. J’ai juste pris une partie du document, qui concerne l’actualité du moment, afin de calmer les ardeurs des uns et des autres.

Il faut rappeler que avant la bataille de Kirina au XII(1232) le SOSSO (le sosso je voudrais dire l’Empire SOSSO) dont Soumaoro Kanté en  était le chef de l’Empire SOSSO. Donc, le SOSSO était là où le Malinké, Sousou( dont le vrais est SOSO d’où le terme peut prendre naissance), les Bagas, Landouma, Nalou, Djalounké, Bassari, Mikiforè, Teminè, Les  Mèni, Djakankè ou Djallon sossoé, Sonifo, Donsso, Soniké, Mandigo, les Djolas tous étaient dans l’Empire SOSO, sous la Direction de Soumaoro Kanté, le roi de SOSSO.

‘Après la bataille de kirina en 1235, l’Empire a été fondé par soundiata qui a donné le nom Mandé qui est devenu l’Empire du mandingue. Le royaume des Djallokas ou Djallonkes s’appelait Wagadou.le roi de ce grand royaume était Soumaore Kanté . Le royaume Djallonkes était un royaume des chevaux où les mandénkas partaient achetés des chevaux pour équiper leur armées. Donc par indication, de ce royaume par les mandénkas(Malinkés) ou le royaume Wagadou a pris le nom Sosso. Soo=cheval So= village ou pays, à l’époque cet l’Empire, puisque c’était un royaume. Donc pays des chevaux, le Sosso n’est pas une identité individuelle ni communautaire, mais c’est le Djallonkes ou Djallon Sossoé qui est la véritable identité. Les Malinkés sont cousins directs avec les Djallonkes = Sosso ou Sousou sous l’appellation nouvelle, avec assimilation Française, les gens disent Sousou, les dosons ,sénoufos, Sonké.

Après cette bataille au XII siècle (1232) entre Soumaoro Kanté et Soundjata Keita, qui a vaincu Soumaoro Kanté. Ainsi est né l’Empire du Mandén autrement dit, le Mandingue. Après cette dislocation suite à la guerre de XII à Kirina, nos parents sont restés au Mandingue (appelé l’Empire du Mali) qui s’étendait de la Guinée au Mali actuel. Dont la  capitale du Mandingue se trouvait en Guinée, précisément à Siguirin (Niani).

Les Sousou (sous l’appellation Djallonsosso) ayant vécus avec les  Malinkè, qui sont des cousins, ils y cohabitaient ensemble dans le SOSSO. C’est après la Bataille de Kirina du XII siècle, ils se sont dispersés, chacun a pris son chemin. Les Sousou(sous sa nouvelle forme d’appellation) sont devenus, les habitants des pays côtiers, au bord de la mer. Comme vous pouvez le constater, les Sousou, Lammdou, Bagas, Mikhiforè, Nalou, Teminè, Mandényi, Djakankè sont installées dans les bassins côtiers( Basse Côte) et Badjaranké, Bassari, Djallon Sosoé, se sont installées dans la partie centrale de la Guinée ( entre Gaoual, Koundara et Faranah) et dans le Fouta, précisement à Mamou où l’on peut retrouver les noms comme( Sidibé, Tounkara, Soumaoro, Soumaré, Savané, Souaré, Samaké, Simakan, Diakité) et les Djola, Mandingo, Balantè,qui sont reparti entre la Guinée, le Sénégal et Guinée-Bissau.

Conclusion : Juste pour apporter une précision capitale, pour nos compatriotes, que les Malinkè et Sousou, ne sont pas des groupes ethniques, mais sont tous de groupes linguistiques qui vivaient dans le SOSSO, sous la responsabilité de Soumaoro Kanté comme roi. Deux groupes linguistiques, qui sont même père même mère. Pas de distinctions de modes de vie (habillement, alimentation, coutume et mœurs activités agricole etc……) sont les mêmes. Seule différence, aujourd’hui, les lieux d’habitation ou alors lieux de résidence: le Kaba de Forecariah dans le Benna Laya, a pour frère et soeurs, de même grand père, le Kaba de Kankan, le TOURÉ de Kérouané, de Kankan et de Faranah ont pour frères soeurs, les Touré de  Forécariah, les Camara, Fofana, Cissé de Dabola, ont pour frère et sœurs les Camara, Fofana Cissé de Forecariah, les Traoré de Macenta, de Faranah, de Mandjana, de Kankan et Kouroussa ont pour frères et sœurs ceux de Forecariah, qui se trouvent dans les villages de Maliguiyadi et Maliguiyagbé. Les Teminè, Mèni et Mandényi sont repartis entre la Guinée et la Sierra Leone, dont ma mère fait partie des Téminé de la Guinée.

Et retenir que, le Mandigue est venu après le SOSSO, suite à l’éclatement de l’Empire de Soumaoro Kanté au XII siècle en 1232 date du début des hostilités entre deux rois.

 Les Sidibé, Tounkara, Soumaré, Soumaoro, Savané, Souaré, Samaké, Simakan, Diakité, sont des noms de famille, que l’on retrouve au Mali, la Guinée, Mauritanie, et quelques noms moins nombreux au Sénégal.

Les Sousous sous sa nouvelle forme d’appellation et Malinkè sont des groupes Linguistiques, et non des groupes ethniques. Comme le poulhar (Foula) aussi, n’est absolument pas un groupe ethnique, mais Linguistique.

Qu’on arrête de parler de l’histoire, qui nous a été tous enseigné depuis primaire, lorsqu’on n’a pas maîtriser ses leçons d’histoire du primaire et en 8eme année, ici en France 5ème.

Le Mandé ou le Mandingue, un royaume qui s’étend de la Guinée, dans la région de Siguirin précisément à Niani( Capitale de Mandé) Jusqu’au Mali, le roi de ce royaume s’appelait Naré Maghan Konaté qui est le père de Soundiata dont il a hérité.

Le mandingue est devenu le berceau d’une grande civilisation dans le temps que l’Afrique ait connue après l’Égypte. Son organisation était telle, qu’elle fonctionnait sous l’Empire d’une déclaration des Droits de l’homme qui fut reconnu par tous. C’est le mandingue de kourouganfouga( Mali) en 1236.

Avec ce règne grandissant de Soudjanta Kéïta dans le Mandé, cette fierté qui est le trait caractéristique de nos compatriotes, ressortissant de la Haute Guinée, pensent que ce pouvoir actuel, leur appartient seul.

Cette logique prend naissance dans notre passé politique. Depuis ce XII siècle, avec Soundjata Keïta, puis Samory Touré jusqu’à Ahmed Sékou Touré, le combat triomphal mené par ces hommes, fait du Mandingue et ses ressortissants une fierté. De par ces faits, certains compatriotes de la Haute Guinée pensent que, le pouvoir politique en Guinée, est strictement réservé qu’aux ressortissants de cette zone administrative.

Dans cette logique, ces compatriotes qui pensent de la sorte, ont un comportement ostentatoire à l’égard d’autres guinéens qu’ils méprisent. Ils le disent, ils le manifestent, que c’est nous, qui sommes ici. Ce pouvoir nous appartient. Ces pensés, ces comportement créées chez nombreux de nos compatriotes, un sentiment de frustration, de replis identitaire et de haine. Tous ceux ci constituent le nid du communautarisme.

Dans cette effervescence, un autre front se prépare, se mobilise pour s’inscrire dans une lutte. L’objectif, la conquête de pouvoir politique. Chose qui es logique, parce que nous sommes dans une démocratie, où chaque citoyen guinéen a le droit, de penser pouvoir briguer un jour, la magistrature du pays, ou d’autres responsabilités dans la cité. Mais l’on ne doit pas trouver prétexte, de dire, tel groupe linguistique a dirigé la Guinée, et maintenant c’est notre tour. C’est notre tour sur quels critères, sur quelles bases ?

En tous les cas, cette mentalité n’est pas aussi républicaine. La seule voie disponible, pour la conquête du pouvoir politique, est celle démocratique.

Comment peut ont nous combattre ce communautarisme qui gangrène la société Guinéenne d’aujourd’hui ?

Touré Fodé Abass

Président du Parti LES DÉMOCRATES

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